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Noé , un
site pour les profs
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Enseignement
à distance
et Débats
Archives 2003
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Séminaire
de la société HyperOffice
" L'état de l'art du e-learning"
Notes et commentaires
du 17/06/2003 |
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Ces notes et commentaires ne
cherchent pas l'exhaustivité d'un compte-rendu.
Vous pouvez trouver une information plus complète sur le
site d'HyperOffice.
Le contexte du séminaire est celui de la formation professionnelle
dans le cadre des grandes entreprises.
Les entreprises ont de plus en plus une vision dynamique de la
formation et cherchent une corrélation entre la formation
et les résultats dans l'exercice des métiers. La
nouvelle norme qualité ISO 9001-2000 exige la preuve que
les apprenants ont bien acquis les connaissances pour lesquels
ils ont été formés. Dans le même ordre
d'idée, aux Etats-Unis, un agent immobilier doit chaque
année justifier de ses connaissances pour conserver sa
carte professionnelle.
Il y a aujourd'hui un consensus sur la nécessité
de mixer distanciels (nouveau terme pour l'e-learning asynchrone)
et le présentiel. Paradoxalement, le distanciel est souvent
utilisé pour améliorer la qualité du présentiel,
en vérifiant les prérequis pour l'accès au
présentiel par exemple.
De nouveaux produits comme BREEZE de MACROMEDIA permettent d'introduire
le nouveau concept de "rapid e-learning". A partir des
présentations powerpoint , très nombreuses dans
l'entreprise, BREEZE permet d'enregistrer un conférencier,
d'insérer des commentaires avec un QCM, puis d'exporter
le résultat au format flash pour le diffuser sur le web.
Il n'est pas inutile d'intégrer dans la conception de
ressources en ligne quelques résultats des sciences cognitives
:
- un écran qui sollicite une recherche en mémoire
chez l'apprenant tend à améliorer l'efficacité
de la formation de 30 à 100%
- l'usage de répétition dans le scénario
pédagogique améliore de 30 à 100%
- le simple fait de présenter à l'apprenant en
début de session les objectifs de sa formation améliore
de 5 à 45%
- en revanche, l'introduction de gadget ou d'éléments
distractifs réduit de 25 à 50 % l'effet de la
formation.
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Colloque
FFFOD ALGORA CNED LE PREAU
" Propriété intellectuelle et E-Formation"
Notes et commentaires
du 16/06/2003 |
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Le colloque
était organisé par LE
PREAU, le FFFOD,
ALGORA et le
CNED. Vous trouverez
sur les sites des organisateurs des compte-rendus officiels et
exhaustifs. Nous n'aborderons ici que certains points qui nous
paraissent les plus importants. N'étant pas juriste, nous
vous engageons à vérifier auprès des hommes
de l'art les propos qui figurent ci-après avant toute utilisation
ou interprétation.
L'enseignement à distance constitue le moteur principal
de l'innovation pédagogique dans les dispositifs de formation
professionnelle. Mais, le problème des droits d'auteurs
a entravé son développement dans certains établissements.
Madame FENOLL-TROUSSEAU de l'ESCP-EAP
a rappelé dans une brillante introduction les fondamentaux
de la propriété intellectuelle : la création
possède une dimension personnelle (c'est un droit de l'Homme)
et doit obéir à trois grandes règles:
1) Le respect de la qualité d'auteur
Les oeuvre pédagogiques (notion non juridique) relèvent
du droit d'auteur, quelque soit la nature de l'oeuvre (article
L111.1 du Code de la Propriété Intellectuelle).
Le premier principe est l'originalité de l'oeuvre qui traduit
l'empreinte de la personnalité physique de l'auteur. Le
second principe est que la création est attachée
à la forme et non pas à l'idée (les idées
sont de libre parcours). Dès qu'il y a mise en forme ,
il peut y avoir protection.
l'article L111.1.2 distingue le droit moral imprescriptible du
droit patrimonial permettant l'exploitation de l'oeuvre, qui lui,
est cessible.
2)Le Code de la Propriété Intellectuelle
Quatre qualifications de l'oeuvre sont possible:
- un seul auteur réalise tout, de bout en bout (article
L113.1 du CPI)
- une oeuvre de collaboration (article L113.2 du CPI). Il y a
association de personnes physiques. l'apport personnel de chaque
co-auteur est nécessaire, concerté et effective.
- une oeuvre composite : l'oeuvre principale est réalisée
sans la participation de l'auteur de l'oeuvre secondaire (photo
d'une oeuvre existante)
- une oeuvre collective : l'initiative de la création est
due à une personne physique ou morale (encyclopédie).
On parle alors de contributeur plutôt que d'auteur. Il existe
un chef d'orchestre, un nom global à l'oeuvre et une fusion
des contributions.
3)La rémunération de l'auteur
Tout dépend si la création est libre ou liée
(dans le cadre des missions définies dans le contrat de
travail).
La rémunération des redevances pour le droit d'auteur
(terme du droit fiscal équivalent aux royalties) sont décrites
dans le CPI (article L131.4):
- la rémunération doit être proportionnelle
- elle peut être forfaitaire par exception dans certains
cas
- la cession peut être gratuite ( ce qui n'empêche
pas le droit de paternité)
La question difficile est celle de l'assiette : sur quel périmètre
s'appuie le calcul de la rémunération ?
Le CPI prévoit une rémunération au forfait
dans quatre cas :
- la base de l'assiette ne peut être déterminée
- les moyens de contrôle font défaut
- les frais de contrôle sont disproportionnés
- la nature de l'oeuvre rend le calcul impossible
droit d'auteur et contrat de travail
Le contrat de travail entraîne une perte de la liberté
de créer (CPI L111.1.3)
Mais il est possible d'élaborer des contrats d'auteurs
salariés sous certaines conditions, notamment :
- la cession d'oeuvre futures est prohibée
- il faut limiter la cession des droits d'exploitation
- la rémunération doit être proportionnelle
aux recettes
L'avis du Conseil d'Etat N°309.721 du 21 novembre 1972 précise
les limites de ces droits dans le cas des agents des services
publics (OFRATEM)
François BOCQUET Directeur du GRECO
a présenté son expérience des projets d'enseignement
à distance des universités de Grenoble. Il a distingué
les ressources pédagogiques, qui peuvent faire l'objet
de droits d'auteur, et les services de formation qui constituent
le métier des universités. L'expérience a
conduit à introduire un tiers privé les Presses
Universitaires de Grenoble pour gérer les droits:
L'enseignant a un contrat de travail avec l'Université
pour son activité de formation.
Il a un contrat d'auteur avec les éditions PUG qui lui
reverse des droits d'auteur.
L'Université à travers son SAIC ( activités
commerciales de l'Université) a un contrat avec les éditions
PUG qui valorise ce qui a été produit et gère
les droits.
Christophe BERNARD Secrétaire Général et
Directeur Jurique du CNED
affirme qu'il faut gérer les auteurs avant de gérer
les droits d'auteurs. pour respecter l'économie d'un projet,
l'éditeur de contenu doit veiller à la pertinence
et à la nécessité des emprunts qui constituent
chaque oeuvre.
Un projet de réforme doit amener la distinction entre le
secteur scolaire de la formation initiale et celui de la formation
continue qui relève du secteur marchand. Le premier fait
partie des missions de base et ne fait pas l'objet de rémunération
au titre du droit d'auteur. Le second est associé à
des rémunérations au titre du droit d'auteur.
Yann BREBAN du cabinet Alain Bensoussan a donné quelques
informations générales:
- Dans le droit français, le droit d'auteur est implicite
même sans revendication. Alors que dans le droit anglo-saxon,
il doit être explicite avec le copyright.
- le délai de prescription pour les revendications des
droits d'auteurs est de trente ans.
- La preuve électronique (mail, log) est acceptée
depuis le 13 mars 2000.
Il a ensuite défini les fondamentaux des contrats d'auteur.
Tout contrat est d'abord basé sur la confiance. Les clauses
essentielles sont :
1) Qualifier, identifier, énumérer l'oeuvre. La
clause de cession doit être la plus précise possible.
Si ce n'est pas clair, en cas de conflit, c'est le juge qui tranche
en interprétant le contrat.
2) Définir le moment de la cession des droits
3) la garantie de jouissance paisible doit permettre de se protéger
contre des tiers
Le Code de la Propriété Intellectuelle évolue.
Le financement de la formation permanente également : On
ne financera plus les organismes comme c'est le cas actuellement,
mais directement les personnes.
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"L'
accès au savoir en ligne "
Jacques Perriault, Professeur en sciences
de l'Information et de la Communication
Notes et commentaires du 20/05/2003 - séance des Mardis
du Club Stratégies |
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Jacques
PERRIAULT préside la commission AFNOR responsable des
normes et standards pour l'apprentissage en ligne.
La séance animée par Yvon
Minvielle est consacrée à une présentation
et un débat autour du livre de Jacques Perriault "L'accès
au savoir en ligne" publié en 2002
aux éditions Odile Jacob.
le
livre sert de référence au WEM 2003. Après
deux années à Vancouver, le WEM
2003 se tient du 20 au 23 mai à Lisbonne ( World
Education Market). Les principaux thèmes abordés
seront : la qualité des produits et services éducatifs,
les standards, le rôle des villes et des régions
dans l’éducation, la télévision éducative.Certains
de ces thèmes sont analyés dans le livre. La mondialisation
dans le domaine du savoir amène une question sur la redéfinition
de la construction des savoirs.
Jacques PERRIAULT regrette
qu'il n'y ai pas une plus grande conscience des enjeux de la normalisation
dans le domaine de l'éducation. Il suggère aux français
concernés de participer aux travaux.
Un chantier ouvert par les anglais cherche par exemple à
normaliser la reconnaissance en ligne des compétences.
S'il faut avoir une inquiétude sur internet actuellement,
c'est précisément sur cette question de normes et
standard. Des acteurs influents regroupés dans un sorte
de gourvernance tente d'imposer ses points de vues et ses outils
sous couvert de prescription technologique. En faisant ainsi,
les organismes d'Etat et le dialogue social sont courcircuités.
Le débat échappe au débat démocratique.
Un exemple effarant pour nous européens
a été cité : lors de l'été
2001, les américains ont essayé
de passer en force un texte instaurant un identifiant unique pour
tout élève utilisant le e-learning sur internet
en faisant correspondre données psychologiques, dépendance
culturelle des individus. Il a fallu l'intervention de Louise
CADOUX ancienne présidente de la CNIL au printemps 2002
à Adélaïde pour faire valoir l'état
de droit en France et en Europe. Depuis, les américains
ont retiré le projet.
En mars 2003, la commission ISO française a planché
sur la normalisation des objets pédagogiques utilisés
sur internet.
Les besoins principaux de savoirs en ligne
sont situés autour de trois grandes articulations
: documentation/formation en ligne, Knowledge Management/documentation,
E-learning/reconnaissance des compétences.
Il est question de promouvoir une résolution
visant à déclarer le Savoir "bien public
international"
Les canaux historiques de la transmission
des savoirs républicains sont l'école,
la formation des adultes ( dans la lignée de l'abbé
Grégoire et de Condorcet) et les musées. Pour l'anecdote,
dans plusieurs disciplines universitaires, il arrive qu'il n'y
ai plus qu'un ou deux étudiants "de garde" et
que les cours soient disponibles dès le lendemain sur les
sites des étudiants.
L'usage d'internet permet une formation
à savoir gérer l'incertidude que l'on ne
retrouve pas dans l'enseignement traditionnel. Les parcours balisés,
les cas d'école sont bien différents de la "vie
réelle". Jacques PERRIAULT cite le jeu DUNE où
la première image est un chemin sur une île. Il faut
découvrir ce qu'il y a à faire.
La pratique des jeux vidéos a favorisé
l'acquisition d'un stock important de nouvelles procédures
par les adolescents (procédure au sens où conduire
une voiture est une procédure). Mais la procédure
n'est pas le concept. La procédure a un effet moulant (
Cf Charlot dans les Temps modernes)
Le e-learning connait son effet
diligence. C'est par cet effet que les premiers wagons
de chemins de fer avaient une forme de diligence, les permières
voitures une forme de cariole à cheval. C'est le preuve
concrète de la difficulté à sortir d'un paradigme.
L'usage d'internet permet également
de pratiquer la serendipité
(trouver des choses que l'on ne cherche pas).Le terme provient
d'une nouvelle, Les
trois princes de Serendip, publiée par le Vénitien
Michele Tramezzino en 1557, où les princes en question
étaient particulièrement favorisés par la
Providence. Horace Walpole politicien anglais du XVIII invente
le mot qui est à présent surtout utilisé
à propos des découvertes scientifiques "par
hasard" comme la péniciline, les rayons X, le teflon,
le post-it. La serendipité
c'est discerner dans un bruit de fond quelque chose d'intéressant.
Une hypothèse venue de la salle
explique la différence entre les usages de l'enseignement
à distance dans le monde anglo-saxon et francophone par
une différence culturelle des pays de la Réforme
et du Catholicisme : dans la Réforme, pas d'intermédiaire
dans la relation à Dieu et en e-learning, j'accède
directement au savoir ; dans le catholicisme, intermédiaire
donc tuteur.
Bibli:
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Compte-rendu
du jeudi du Préau du 30/01/2003
" Présentation de la formation CAFEL" |
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Une présentation officielle du diplôme
se trouve sur le site du PREAU.
Il s'agit d'un diplôme d'Université délivré
par Paris X et réalisé conjointement avec le PREAU.
Une première promotion de 18 professionnels de la formation
est en cours depuis novembre 2002.
L'enseignement est réalisé en 6 mois ( 385 heures
)pour l'essentiel en ligne et à distance, avec 4 regroupements.
Les apprenants sont réunis en petits groupes dans le cadre
d'une formation-action reposant sur un projet réel et concret
issu du domaine professionnel de chaque élève.
L'environnement technique utilisé repose sur une plate-forme
GANESHA pour l'enseignement à distance, mais habillée
avec d'autres logiciels et des développements spécifiques:
Interwise pour la classe virtuelle, Phpmychat pour gérer
le chat, filemanager pour gérer les documents, webcalendar
pour le calendrier et un développement complémentaire
pour bénéficier d'un mot de passe unique.
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Elearn
Expo Paris du 23 - 24/01/2003
L'e-learning n'est pas mort |
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Elearn
Expo a tenu son sixième salon dédié à
la formation à distance au Palais des Congrès de
la porte Maillot à Paris.
Les médias présentent régulièrement
de nouveaux concepts et de nouvelles technologies. Et aussitôt,
tous se demandent s'il s'agit d'un événement qui
va transformer les paradigmes ou d'un épiphénomène
qui brillera le temps d'une mode. Il en est ainsi de l'e-learning.
Certains annoncent déjà sa fin prochaine avec le
retour au traditionnel présentiel. La vérité
est, comme souvent, complexe et intermédiaire.
Le salon s'adresse principalement aux professionnels
de la formation aux entreprises. On attend encore une progression
significative de la part du e-learning dans les prochaines années
en Europe. La part du e-learning dans le marché global
de la formation passera de 20 à 40% au détriment
des méthodes traditionnelles.
Les sociétés qui présentaient
des produits ont principalement insisté sur deux caractéristiques
: les qualités de gestion et le respect de la normalisation.
Le préalable est bien sûr la qualité pédagogique.
Les organisations ont beaucoup d'attentes par rapport à
l'enseignement à distance. Elles veulent d'abord de l'information
sur le fonctionnement : effectifs des personnes inscrites, notes
obtenues, succès de tel ou tel cursus, etc...La normalisation
permet d'intégrer les outils de formation dans d'autres
systèmes de gestion de la formation et plus généralement
dans le système d'information de l'organisation. Les normes
AICC, SCORM et autres, n'ont pas d'autres objectifs. Quelque soit
l'évolution technologique, l'efficacité
pédagogique ne sera obtenue que par l'intervention d'enseignants
pédagogues.
Ce monde de la formation professionnelle
à distance est encore largement dominée par le domaine
des langues et de la bureautique. Les formations spécifiques
aux métiers exigent beaucoup d'investissements. L'enseignement
des langues a une bonne longueur d'avance sur les autres disciplines,
il est tout à fait intéressant d'observer l'évolution
de l'enseignement à distance dans ce domaine. Un séminaire
au mois de mai 2003 à Poitiers est organisé par
l'EIFAD ( école d'ingénierie de la formation à
distance du CNED ). Le programme
concerne l'enseignement des langues : mutations en cours, préparation
des contenus, évaluation et suivi pédagogique.
Indiscrétions:
Récemment, un grand industriel national cherchait un organisme
de formation dans un pays de l'Est pour assurer les formations
bureautiques de son personnel en France. On croit rêver.
De même, un grand organisme de formation confie la R&D
de ses nouveaux outils d'enseignement à l'Ile Maurice.
Quand on sait qu'en France, le budget de la recherche publique
est réduit, et que 40% de la recherche privée est
réalisée hors de France, il faut craindre que la
délocalisation des sites industriels d'aujourd'hui ne précède
celle de la recherche, voire de la formation. Dans la formation
initiale et scolaire, nous n'en sommes pas là. Quoique...
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Compte-rendu
du jeudi du Préau du 27/02/2003
" Conception de ressources pédagogiques" |
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Un compte-rendu complet est disponible
sur le site du PREAU.
Jacques Naymark de Savoirs-Interactifs et Jean-François
Demoule du CNEFAD (organisme de l'AFPA) ont présenté
un cas de conception de ressources pédagogiques dont l'objet
est un progiciel de comptabilité DidaCompta.
Il s'agit d'une autoformation tutorée en centre de ressources.
Le schéma du tutorat est double: un tuteur généraliste
à proximité pour les questions techniques et d'utilisation
courante, et un tutorat d'expert fonctionnel à distance.
La particularité du cas présenté réside
dans le passage d'une ressource pédagogique à un
dispositif de FOAD. La ressource pédagogique crée
sous DOS représentait 7 modules pour 33 disquettes. La
solution actuelle, entièrement remaniée est organisée
en 25 séquences.
Une réflexion sur découpage de la formation a conduit
à constater que la granularité des séquences
ne dépend pas que de considérations pédagogiques.
La granularité dépend de la cible de la formation
et de sa disponibilité.
A la fin, on reste sur sa faim. En effet, la problématique
de la conception n'a été qu'effleurée et
celle de l'évaluation est tout à fait absente.
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