Les peintures

La peinture chez Léonard de Vinci
les tableaux de Léonard de Vinci
les oeuvres d'après Léonard ou avec sa participation


LA PEINTURE CHEZ LEONARD

Comme pour l'ensemble de l'oeuvre de Vinci, plusieurs tableaux sont inachevés.
Léonard de Vinci a peu peint. Il n'acheva que 25 peintures dont seulement 10 ont survécu. La peinture ne représente qu'une partie de ses activités. Il réalise chaque tableau sur plusieurs années.

Il innove dans les techniques. Le XVème siècle est celui de la perspective linéaire (avec un point de fuite). Léonard a inventé la perspective aérienne: les couleurs pâlissent et bleuissent avec la distance, c'est le sfumato (le fond est vaporeux). Il crée , il expérimente, et paradoxalement, même dans des oeuvres majeures. Il ne s'agit pas pour lui de reproduire les techniques de ses maîtres. Il innove en utilisant parmi les premiers la peinture à l'huile inventée en Europe du Nord. Il innove (la détrempe sur une base de plâtre sec) dans la grande fresque de la Cène à Milan....et ce sera un fiasco, ou presque, l'éclat de la peinture aura perdu de son éclat du vivant même de Léonard. De ce fait, ses tableaux ont nécessité très tôt des restaurations, hélas de mauvaise qualité. En sculpture, il tentera de construire une statue équestre gigantesque du père de son protecteur, le duc SFORZA à Milan, et n'y parvendra pas. Il innove également dans l'art du portrait en représentant des hommes et des femmes. Pour la représentation des saints, il ne peint pas d'auréoles: le rayonnement du saint doit émaner de manière évidente de sa simple représentation. Le modelé 3D de ses personnages est obtenu souvent à l'aide de modèles en terre qu'il a construit préalablement. C'est assez visible sur les anges et les enfants. Enfin Léonard utilisait la technique des cartons qui consiste à bâtir une esquisse sur un toile (le carton) et en perçant de petits trous à l'aide d'une aiguille à le reporter sur la toile définitive.

On peut trouver dans l'ouvrage d'André CHASTEL les textes de Léonard sur la peinture:

Léonard apprend les techniques de la peinture dans l'atelier d'Andréa del Verrocchio à Florence. La notion d'artiste seul avec son art, qui signe ses oeuvres n'existe pas vraiment à l'époque. Les oeuvres sont généralement collectives. Le nom de Verrocchio n'est pas resté dans toutes les mémoires, mais ce devait être au moins un bon pédagogue: outre Léonard, Le Perrugin était aussi élève en même temps que Vinci, de même que Botticcelli. Tout l'atelier travaille pour réaliser une commande qui émane d'une organisation religieuse ( décoration ou vierge) ou d'un riche mécène (portrait et statues). Ainsi, Léonard réalise l'ange de gauche du baptême du Christ de Verrocchio vers 1475.

 

Dans l'atelier chacun devient spécialiste d'un genre: les visages, les paysages, les drapés, les parties carnées. L'atelier n'est pas seulement un atelier de peinture. Il faut fabriquer sa peinture, l'artiste est un peu chimiste, voire alchimiste. Il est aussi graveur. Il fabrique ses outils. On trouve dans les carnets de Léonard des machines pour fabriquer des limes. Il est sculpteur. Il construit aussi les échaffaudages et les treuils pour lever les statues et les transporter. C'est "normal" à cette époque de toucher à toutes ces disciplines. Artiste et ingénieur vont de pair. Léonard n'est pas une exception. Beaucoup d'autres l'ont été avant lui.

Léonard ne signe aucune de ses oeuvres. Ce qui ne facilitera pas leur attribution. Il a été très imité de son temps même. Et l'on trouve beaucoup d'oeuvre "d'après Léonard". On trouve sa signature dans sa correspondance et dans ses carnets:

 

 

 
 


  
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